Cliquez ici >>> đŸŠ„ la lettre tue mais l esprit vivifie

Ilsse situent principalement dans l’épĂźtre aux HĂ©breux et dans les rĂ©cits de la CĂšne, sans oublier 2 Co 3,6 : « [Dieu] nous a rendus capables d’ĂȘtre ministres d’une alliance nouvelle, non de la lettre, mais de l’esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie ». Camping A La Rencontre Du Soleil Avis. De l’interprĂ©tation. “Le gouvernement dĂ©pose des projets de loi, le Parlement les vote, les juridictions les appliquent, les professeurs de droit commentent lois et dĂ©cisions de justice. Quant aux Ă©tudiants, ils apprennent ce circuit, qui devient l’ordre naturel des choses. Chacun a son rĂŽle, çà tient ; çà paraĂźt logique et finalement, dĂ©mocratique, puisque le tout est rĂ©guliĂšrement sanctionnĂ© par le citoyen-Ă©lecteur. Et puis un jour, court-circuit ! Un mot interprĂ©tation, un verbe interprĂ©ter fait tout disjoncter, voilĂ  le mot, le verbe, destructeur. Si pour appliquer la loi, il faut l’interprĂ©ter, cela implique que la loi ne parle pas d’elle-mĂȘme, qu’elle n’est pas claire, qu’elle contient plusieurs sens donc aucun en particulier ; bref que la loi votĂ©e n’est pas une loi finie, que sa densitĂ© normative, c’est-Ă -dire ses effets de droit, dĂ©pend davantage de l’interprĂ©tation juridictionnelle que de l’énoncĂ© lĂ©gislatif. Le courant normatif » de va plus de haut en bas – gouvernement, parlement, juridiction – mais remonte ou part dans toutes les directions” D. Rousseau, InterprĂ©ter ? J’entends dĂ©jĂ  les commentaires in InterprĂ©ter et traduire, ss. dir. Sueur, Bruylant, 2007, Serait-ce que le droit est en vĂ©ritĂ© tordu ? DĂ©finition de l’interprĂ©tation. InterprĂ©ter, c’est attribuer un sens dĂ©terminĂ© Ă  un signe linguistique. Le Dictionnaire historique de la langue française ne dit pas autre chose interprĂ©tation » est empruntĂ© au latin classique interpretatio explication », traduction », action de dĂ©mĂȘler ». Son Ă©volution est analogue Ă  celle du verbe action de donner une signification » d’abord Ă  des songes, puis Ă  des actes, des paroles, etc. 1440-1475, ensuite action d’expliquer quelque chose dont le sens est obscur 1487. Pour le dire autrement, c’est une opĂ©ration par laquelle une signification est attribuĂ©e Ă  quelque chose. Les juristes donnent Ă  ce vocable la mĂȘme signification. C’est une opĂ©ration qui consiste pour l’auteur de l’acte ou un interprĂšte Ă©tranger interprĂ©tation doctrinale, interprĂ©tation judiciaire, interprĂ©tation ministĂ©rielle de la loi Ă  discerner le sens vĂ©ritable d’un texte obscur Vocabulaire juridique. FondamentalitĂ© de l’interprĂ©tation. L’interprĂ©tation des normes juridiques participe de la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale du droit. ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale ? gros mots penseront quelques Ă©tudiants impatients de pratiquer le droit ! Pourtant, le juriste, qu’il soit apprenti ou passĂ© maĂźtre, fait de la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale. Monsieur Jourdain faisait bien de la prose sans le savoir ! Jugez-en. Pour dire le droit, le juriste recense les normes et les intĂ©rĂȘts en cause, les articule, rĂ©sorbe d’éventuelles contradictions, dĂ©limite leur domaine d’application, les hiĂ©rarchise, pratique diverses institutions et instruments juridiques, rapproche les faits et le droit, pĂšse tenants et aboutissants, les intĂšgre dans le systĂšme juridique, Ă©conomique, politique et social. Tour Ă  tour, il raisonne conformĂ©ment aux mĂ©thodes les mieux Ă©prouvĂ©es ; il est curieux de la linguistique juridique ; il interroge l’esprit des textes ; il suit les principes d’interprĂ©tation de la loi v. Bergel, ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale du droit, n° 9. Et il ne saurait valablement procĂ©der autrement, car le Droit est un systĂšme organisĂ© de valeurs, de principes, d’instruments techniques
qu’expriment des rĂšgles prĂ©cises dont on ne peut nĂ©gliger ni les fondements, ni les manifestations concrĂštes ou formelles ». Pour le dire autrement, le Droit est un ensemble d’élĂ©ments en interaction, constituant une totalitĂ© et manifestant une certaine organisation. Le systĂšme est cohĂ©rent parce qu’il s’articule de maniĂšre logique. On pourrait ramasser cela de la façon suivante Dis-moi quel est ton Droit, je te dirai qui tu es ! C’est que l’analyse du Droit en tant que systĂšme peut se rĂ©sumer dans l’affirmation simple mais fondamentale qu’en Droit, tout se tient ibid., n° 8
plus ou moins bien ! C’est que le droit qu’il nous faut pratiquer est devenu de plus en plus bavard. Les maux du langage le blessent un peu plus chaque jour. ThĂ©oriciens et praticiens pestent. Ceci Ă©tant dit, la crise de la loi n’est pas nouvelle. La loi subit une dĂ©prĂ©ciation par rapport Ă  son modĂšle de rĂ©fĂ©rence, la codification napolĂ©onienne, depuis les annĂ©es 1880. Elle est considĂ©rĂ©e, d’une part, comme insuffisante tant dans son contenu que dans son mode de formation loi incomplĂšte vieillissement, lacunes ; loi supplantĂ©e comme source de droit ; lĂ©gislateur introuvable ; d’autre part, elle apparaĂźt excessive, car elle est dĂ©valuĂ©e par l’inflation lĂ©gislative ExcĂšs de la loi d’origine parlementaire ; lois bureaucratiques BĂ©cane, M. Couderc, HĂ©rin, La loi, p. 54. Le juriste ne saurait donc ĂȘtre un automate, condamnĂ© Ă  l’application servile d’une rĂ©glementation tous azimuts et tatillonne, menacĂ©e d’obsolescence alors que l’encre de la loi est Ă  peine sĂšche, ni un apprenti-sorcier dĂ©chaĂźnant des consĂ©quences dĂ©sordonnĂ©es et imprĂ©vues pour avoir ignorĂ© la dĂ©pendance et l’insertion de la rĂšgle de droit dans son contexte ibid., n° 1. L’interprĂ©tation est une clĂ© essentielle de la connaissance du droit. NĂ©cessitĂ© de l’interprĂ©tation. C’est certainement l’office du juge jurisdictio. La loi lui interdit du reste de prendre le prĂ©texte du silence, de l’obscuritĂ© ou de l’insuffisance de la loi pour refuser de dire le droit. Il y aurait lĂ  dĂ©ni de justice. Mais, entendons-nous bien. C’est encore le travail attendu de tout juriste. Car, voyez-vous, et contrairement Ă  l’idĂ©e qu’on s’en fait sur les bancs de la facultĂ©, le procĂšs n’est qu’un accident de la vie juridique Cornu. Fort heureusement, il faut constater que la majoritĂ© des dispositions lĂ©gales et rĂ©glementaires se suffisent Ă  elles-mĂȘmes dans un trĂšs grand nombre de cas. S’il s’avĂ©rait que l’acte considĂ©rĂ© Ă©tait clair, l’interprĂ©tation devrait cesser interpretation cessat in claris v. Ch. Perelman, L’interprĂ©tation juridique in L’interprĂ©tation dans le droit, APD, t. XVII, Sirey, 1972, p. 29, spĂ©c. pp. 30 et s. ? En vĂ©ritĂ©, la thĂ©orie de l’acte clair pĂąlit Ă  mesure qu’on la pratique ! Un texte peut-ĂȘtre clair mais vieilli ; clair mais dĂ©passĂ© ; clair mais contradictoire avec d’autres textes ; clair mais inadaptĂ© ; clair mais contraire Ă  des considĂ©rations plus impĂ©rieuses Pascale Deumier, Introduction gĂ©nĂ©rale au droit, n° 110. Last but not least clair mais absurde. Claris cessat in absurditas ! Cela valait bien un adage formulĂ© en latin Ă©crit justement le professeur Deumier RTD civ. Il faut bien garder Ă  l’esprit que chaque fois que le sens clair d’un texte contredit la finalitĂ© de l’institution qu’il est censĂ© servir, ou heurte l’équitĂ©, ou conduit Ă  des consĂ©quences socialement inadmissibles, on s’efforcera de l’interprĂ©ter ; le texte cessera d’ĂȘtre clair, car selon la valeur privilĂ©giĂ©e, la sĂ©curitĂ©, l’équitĂ© ou le bien commun, telle ou telle interprĂ©tation l’emportera en dĂ©finitive » Ch. Perelman, ibid.. Carbonnier dira, en substance, avec le sens de la formule qu’on lui connaĂźt si l’application de la loi est essentiellement respect de la loi, l’interprĂ©tation est la forme intellectuelle de la dĂ©sobĂ©issance » Introduction, in Ă©tat des questions, n° 158 Philosophie. La leçon Ă  tirer de tout cela est que le texte clair est un mythe. Pour cause la loi a bien souvent un contenu indĂ©cis car elle est porteuse de plusieurs sens en dĂ©finitive elle est Ă  texture ouverte P. Deumier, ibid.. Partant, l’interprĂ©tation est nĂ©cessaire, car le sens de la loi ne sera connu que lorsque le dĂ©tenteur de ce pouvoir l’aura prĂ©cisĂ©. Division. L’interprĂ©tation est un pouvoir I. L’interprĂ©tation est une libertĂ© II. L’interprĂ©tation est un pouvoir Division. La dĂ©tention du pouvoir d’interprĂ©ter A. La dĂ©finition du pouvoir d’interprĂ©ter B. La dĂ©tention du pouvoir d’interprĂ©ter La dĂ©tention du pouvoir d’interprĂ©ter la loi est disputĂ©e. Sur le fondement du parallĂ©lisme des formes, on a pu considĂ©rer que l’autoritĂ© qui Ă©dicte l’énoncĂ© normatif est la mieux Ă -mĂȘme de l’interprĂ©ter, partant de prĂ©ciser sa volontĂ© ejus est interpretari legem cujus est condere c’est au crĂ©ateur de la rĂšgle qu’il appartient de l’interprĂ©ter. Le pouvoir d’interprĂ©tation du droit a donc Ă©tĂ© accordĂ© au lĂ©gislateur. Ce systĂšme, tout droit venu du droit romain C. just. 1, 14, a fonctionnĂ© sous l’Ancien rĂ©gime au profit du Roi Ord. avr. 1667, Titre I, art. 7 citĂ©e par Ghestin, TraitĂ© de droit civil, Introduction gĂ©nĂ©rale, n° 452, note 97. Le lĂ©gislateur rĂ©volutionnaire l’a perpĂ©tuĂ© loi 16 et 24 aoĂ»t 1790. Il survivra jusqu’en 1837 v. infra. Bien qu’on ait abandonnĂ© le rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif, le lĂ©gislateur s’est reconnu le pouvoir de voter une loi interprĂ©tative. Pareille loi consiste Ă  prĂ©ciser et expliquer le sens obscur et contestĂ© d’un texte dĂ©jĂ  existant. Son entrĂ©e en vigueur est singuliĂšre elle prend effet Ă  la date mĂȘme de l’entrĂ©e en vigueur de la loi qu’elle interprĂšte. Le droit se joue dĂ©cidĂ©ment du temps. La solution Ă©tait si Ă©vidente que les rĂ©dacteurs du Code civil ont Ă©cartĂ© cette rĂšgle qui figurait dans la rĂ©daction initiale de l’article 2 nĂ©anmoins la loi interprĂ©tative d’une loi prĂ©cĂ©dente aura son effet au jour de la loi qu’elle explique, sans prĂ©judice des jugements rendus en dernier ressort, des transactions, dĂ©cisions arbitrales et autres passĂ©es en force de chose jugĂ©e ». Évidence, car la loi interprĂ©tative fait corps avec la loi interprĂ©tĂ©e. Évidence et demi plutĂŽt c’est une pure fiction. InterprĂ©tant, le lĂ©gislateur fait un choix entre plusieurs sens possibles. Partant, il crĂ©e nĂ©cessairement un droit nouveau. La Cour de cassation veille elle se rĂ©serve le droit d’apprĂ©cier si la loi est vraiment interprĂ©tative ; c’est qu’il ne s’agirait pas que, par mĂ©garde, le lĂ©gislateur entendĂźt donner un effet rĂ©troactif Ă  la loi nouvelle
OĂč l’on voit une manifestation dĂ©tonante des “sĂ©parations du pouvoir” voy. sur cette derniĂšre formulation, P. Jan, mĂ©l. Gicquel, Montchrestien, 2008 ! Il est d’autres dĂ©tenteurs du pouvoir d’interprĂ©ter, auxquels on ne songe guĂšre l’administration et les ministĂšres, en un mot l’exĂ©cutif. Les circulaires administratives jouent en pratique un rĂŽle important en raison des instructions donnĂ©es aux fonctionnaires. Mesures administratives d’ordre intĂ©rieur, elles sont portant censĂ©es se limiter Ă  guider les fonctionnaires dans l’application des lois et rĂšglements en leur communiquant la doctrine de l’administration. Par leur truchement, c’est pourtant un pouvoir crĂ©ateur et pas simplement rĂ©gulateur que s’accorde l’Administration. Pour cause ce sont les particuliers qui en sont les destinataires finaux. Et le Conseil d’État n’a pas manquĂ© d’admettre la validitĂ© d’un recours pour excĂšs de pouvoir contre les circulaires qui, comblant un vide juridique, crĂ©ent une vĂ©ritable rĂšgle de droit opposable. S’agissant des rĂ©ponses ministĂ©rielles aux questions Ă©crites des parlementaires, il y aurait encore beaucoup Ă  dire dans un sens approchant. Mais le temps manque. RĂ©servons-le au dĂ©tenteur naturel du pouvoir d’interprĂ©ter le juge. Chacun s’accorde sur l’existence de l’interprĂ©tation de la loi par le juge. Un code, quelque complet qu’il puisse paraĂźtre, n’est pas plutĂŽt achevĂ©, que mille questions inattendues viennent s’offrir aux magistrats. Car les lois une fois rĂ©digĂ©es demeurent telles qu’elles ont Ă©tĂ© Ă©crites. Les hommes, au contraire, ne se reposent jamais ; ils agissent toujours et ce mouvement, qui ne s’arrĂȘte pas, et dont les effets sont diversement modifiĂ©s par les circonstances, produit, Ă  chaque instant, quelque combinaison nouvelle, quelque nouveau fait, quelque rĂ©sultat nouveau. Une foule de choses sont donc nĂ©cessairement abandonnĂ©es Ă  l’empire de l’usage, Ă  la discussion des hommes instruits, Ă  l’arbitrage des juges. L’office de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes gĂ©nĂ©rales du droit d’établir des principes fĂ©conds en consĂ©quences, et non de descendre dans le dĂ©tail des questions qui peuvent naĂźtre sur chaque matiĂšre. C’est au magistrat et au jurisconsulte, pĂ©nĂ©trĂ©s de l’esprit gĂ©nĂ©ral des lois, Ă  en diriger l’application. 
 Il y a une science pour les lĂ©gislateurs, comme il y en a une pour les magistrats ; et l’une ne ressemble pas Ă  l’autre. La science du lĂ©gislateur consiste Ă  trouver dans chaque matiĂšre, les principes les plus favorables au bien commun la science du magistrat est de mettre ces principes en action, de les ramifier, de les Ă©tendre, par une application sage et raisonnĂ©e, aux hypothĂšses privĂ©es ; d’étudier l’esprit de la loi quand la lettre tue et de ne pas s’exposer au risque d’ĂȘtre, tour Ă  tour, esclave et rebelle, et de dĂ©sobĂ©ir par esprit de servitude. Il faut que le lĂ©gislateur veille sur la jurisprudence ; il peut ĂȘtre Ă©clairĂ© par elle, et il peut, de son cĂŽtĂ©, la corriger ; mais il faut qu’il y en ait une 
 » Portalis, Discours prĂ©liminaire du Code civil, extraits. L’article 4 dispose en ce sens Le juge qui refusera de juger, sous prĂ©texte du silence, de l’obscuritĂ© ou de l’insuffisance de la loi, pourra ĂȘtre poursuivi comme coupable de dĂ©ni de justice. ReconnaĂźtre au juge un pouvoir est une chose acquise disions-nous, reste qu’il faut encore s’entendre sur le pouvoir qu’on lui reconnaĂźt. B-. La dĂ©finition du pouvoir d’interprĂ©ter Selon certains, le juge fait en permanence montre d’un pouvoir discrĂ©tionnaire, mĂȘme lorsque la rĂšgle est claire ; selon d’autres, il ne peut user de son pouvoir discrĂ©tionnaire qu’en l’absence de texte clair selon d’autres enfin, mĂȘme en l’absence de texte clair, il n’existe pas de pouvoir discrĂ©tionnaire du juge puisque celui-ci doit s’en remettre aux principes P. Deumier, Introduction gĂ©nĂ©rale au droit, op. cit., p. 116. La nature de l’interprĂ©tation est disputĂ©e. Nature de l’interprĂ©tation. Pour les uns, l’interprĂ©tation est une fonction de connaissance, tandis que, pour les autres, l’interprĂ©tation est une fonction de volontĂ©. Pour les dĂ©fenseurs d’une fonction cognitive, l’interprĂ©tation ne prĂ©sente guĂšre de diffĂ©rence avec l’interprĂ©tation des textes littĂ©raires ou religieux. Ne dit-on pas de la loi qu’elle est un texte sacrĂ©, rĂ©vĂ©lĂ©, inspirĂ© ? En cette occurrence, l’interprĂ©tation est un acte de connaissance ou de dĂ©couverte du vrai sens, du sens objectif, d’un texte normatif. De la sorte, la signification du texte considĂ©rĂ© Ă©tant unique, il n’y aurait qu’une bonne interprĂ©tation qu’il importe au juge de dĂ©couvrir, non pas d’inventer foin d’interprĂ©tation crĂ©atrice. C’est trĂšs prĂ©cisĂ©ment en ce sens que Montesquieu pense l’office du juge. Il est de la nature de la Constitution que les juges suivent la lettre de la loi De l’esprit des Lois, Livre XI, chap. VI. Le juge doit se livrer Ă  un raisonnement dĂ©ductif. Saisi d’un cas particulier, le juge doit dĂ©cider seulement quel est l’article de loi sous l’application duquel il tombe, ce que le lĂ©gislateur a prescrit dans les cas de ce genre et l’intention qu’on doit, par suite, lui supposer. La mĂ©thode Ă  suivre est une mĂ©thode de raisonnement syllogistique. Pour Montesquieu, les articles du code sont qualifiĂ©s de thĂ©orĂšmes », le juriste de pur gĂ©omĂštre ». Admettons. Il faudrait encore que les thĂ©orĂšmes soient clairs Ă  tous les coups. S’ils le sont clartĂ© et interprĂ©tation sont antithĂ©tique Perelman, Logique juridique, n° 25. Dans le cas contraire, si le texte est obscur ou insuffisant, il est fait interdiction au juge de les interprĂ©ter. Les tribunaux doivent s’adresser au corps lĂ©gislatif toutes les fois qu’ils croiront nĂ©cessaire soit d’interprĂ©ter une loi, soit d’en faire une nouvelle » loi des 16 et 24 aoĂ»t 1790, art. 12 rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif. C’est ce qu’il est d’usage de nommer le lĂ©gicentrisme. Et Robespierre de dire dans une formule jusqu’au-boutiste ce mot de jurisprudence doit ĂȘtre effacĂ© de notre langue ». Dans un État qui a une Constitution, une lĂ©gislation, la jurisprudence des tribunaux n’est autre chose que la loi » v. BĂ©cane et alii, La loi, p. 30. L’interprĂ©tation rĂ©glementaire est proscrite ; le Tribunal de cassation veille. Le lĂ©gislateur finira par abandonner le rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif affaires en trop grand nombre mettant aux prises des intĂ©rĂȘts particuliers ; modification du droit source d’insĂ©curitĂ© juridique 1837 il est symptomatique de noter chez Cadiet et Jeuland, Droit judiciaire privĂ©, le renvoi Ă  la saisine pour avis de la Cour de cassation au Vis RĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif ». Pour les partisans d’une fonction rĂ©aliste, l’interprĂ©tation se prĂ©sente comme un acte de volontĂ© de l’interprĂšte. Il ne saurait ĂȘtre autre chose compte tenu de l’indĂ©termination du langage normatif. Pour cause, tout Ă©noncĂ© normatif est dotĂ© non pas d’une mais de plusieurs significations entre lesquelles il s’agit de choisir. Ce choix ne correspond pas Ă  une rĂ©alitĂ© objective, mais traduit seulement les prĂ©fĂ©rences de celui qui l’exprime. C’est une dĂ©cision. Le produit de l’interprĂ©tation ne peut ĂȘtre ni vrai ni faux. Le dĂ©bat sur la signification d’un texte peut se poursuivre Ă  l’infini M. Troper, Dictionnaire de la culture juridique, v° InterprĂ©tation. Le travail d’interprĂ©tation est libre et puissant, car l’interprĂ©tation donne corps Ă  la norme v. D. Mainguy, L’interprĂ©tation de l’interprĂ©tation, Variations normatives II, JCP G. 2011, p. 997. L’interprĂ©tation est une libertĂ© Division. Le principe de libertĂ© A. Les limites Ă  la libertĂ© B. A-. Le principe de libertĂ© À proprement parler, l’interprĂ©tation n’est pas l’application du droit. Elle n’est donc pas soumise au syllogisme reliant le droit aux faits voy. Ă©gal. l’article consacrĂ© Ă  la dialectique, car elle ne concerne que la dĂ©termination de la majeure, le sens de la rĂšgle qui se dĂ©gage par une argumentation de type dialectique qui se rapporte Ă  l’art de raisonner et de convaincre dans un dĂ©bat. Art de raisonner avec mĂ©thode et puissance de persuasion P. Deumier, op. cit., n° 117. Science qui permet de distinguer le vrai du faux. MĂ©thode qui conduit des principes aux consĂ©quences. PrĂ©servation de l’inconsĂ©quence CicĂ©ron, Des lois, I, 23. Dialectique est une nĂ©cessitĂ©. Le droit ne peut se passer de dialectique. Pourquoi cela ? Parce qu’il faut bien avoir Ă  l’esprit que la science » du droit n’est pas une connaissance immĂ©diate de la rĂ©alitĂ© par simple intuition. Sens ne se dĂ©gage que par une argumentation de type dialectique. Autrement dit, le juriste pratique un savoir raisonnĂ©. ZĂ©nati l’élaboration de la justice se fait principalement au moyen de l’enregistrement de la dialectique des valeurs qui rĂ©sulte du choc de la rhĂ©torique des plaideurs » La nature de la Cour de cassation, Bicc n° 575, 15 avr. 2003. Cet enregistrement consiste dans une pesĂ©e minutieuse ayant la vertu d’engendrer par son propre mouvement une dĂ©cision. Autrement dit, le moteur principal des dĂ©cisions des juges du fond est la prudence judiciaire, non point la rĂšgle de droit F. ZĂ©nati. Le principe est celui du libre choix de l’interprĂ©tation. Quelle que soit leur source, les mĂ©thodes d’interprĂ©tation mises Ă  la disposition de l’interprĂšte n’ont qu’une valeur facultative. Cette multitude dĂ©sordonnĂ©e lui indique des directions contradictoires, car il n’a jamais Ă©tĂ© possible de les hiĂ©rarchiser. Optionnelle, indicative, non contraignante, la rĂšgle d’interprĂ©tation est une directive, une recommandation, un conseil adressĂ© Ă  l’interprĂšte, qui se met au service de sa politique juridique et ne le lie pas Ph. Malaurie et P. Morvan, Introduction gĂ©nĂ©rale, n° 403. Il apparaĂźt en effet que les mĂ©thodes varient selon la conception du droit prĂŽnĂ©e par les juristes. Ainsi, au XIXe siĂšcle, le monopole de la loi parmi les sources de droit – lĂ©galisme ou lĂ©gicentrisme – a suscitĂ© l’essor de la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique, puis lorsque le positivisme lĂ©galiste s’est trouvĂ© Ă©branlĂ©, de nouvelles mĂ©thodes apparurent. En somme, tantĂŽt, le juge rĂ©vĂšle l’interprĂ©tation de l’énoncĂ© normatif, tantĂŽt, il la choisit la jurisprudence pratique un Ă©clectisme tactique dans sa mĂ©thode d’interprĂ©tation Carbonnier, op. cit.. Quelles sont-elles prĂ©cisĂ©ment ? Les outils prĂ©fabriquĂ©s par le gĂ©nie des juristes sont nombreux. On compte les rĂšgles lĂ©gales d’interprĂ©tation, les adages, des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales. On n’oubliera pas les travaux de la doctrine. Le droit suisse est en ce sens suisse 1907, Titre prĂ©liminaire, Art. 1 1. La loi rĂ©git toutes les matiĂšres auxquelles se rapportent la lettre ou l’esprit de l’une de ses dispositions. 2. A dĂ©faut d’une disposition lĂ©gale applicable, le juge prononce selon le droit coutumier et, Ă  dĂ©faut d’une coutume, selon les rĂšgles qu’il Ă©tablirait s’il avait Ă  faire acte de lĂ©gislateur. 3. Il s’inspire des solutions consacrĂ©es par la doctrine et la jurisprudence Code complĂ©tĂ© par la loi fĂ©dĂ©rale du 30 mars 1911, Livre V Droit des obligations. Il arrive que la loi art. 1156 et s. in De l’interprĂ©tation des conventions ou un traitĂ© international Convention de Vienne du 23 mai 1969 sur le droit des traitĂ©s, art. 31-33 un traitĂ© doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© de bonne foi
 Ă©dictent des rĂšgles d’interprĂ©tation. Mais voilĂ , les rĂšgles de l’article 1156 s. sont plutĂŽt des conseils donnĂ©s aux juges, en matiĂšre d’interprĂ©tation des contrats, que des rĂšgles plus rigoureuses et impĂ©ratives, dont les circonstances, mĂȘmes les plus fortes, ne les autoriseraient pas Ă  s’écarter » Cass. req., 18 mars 1807. Et la Cour de cassation d’affirmer que l’article 1156 ne formulant pas, pour l’interprĂ©tation des conventions, une rĂšgle Ă  caractĂšre impĂ©ratif, sa mĂ©connaissance ne peut, Ă  elle seule, donner ouverture Ă  cassation » Cass. 1Ăšre civ., 19 dĂ©c. 1995, Bull. civ. I, n° 466. S’agissant des adages et brocards, qui rayonnent dans tout le droit depuis la haute AntiquitĂ©, ils sont un trĂ©sor
non contraignant. L’adage est une façon de penser le droit et de le vivifier. C’est une crĂ©ation de l’esprit, une pensĂ©e qui va Ă  l’essentiel. La forme est brĂšve parce que l’idĂ©e est concentrĂ©e. L’adage extrait la quintessence d’une rĂšgle. Directif, l’adage s’adapte naturellement Ă  des situations nouvelles ; il Ă©claire l’interprĂšte en mettant en lumiĂšre dans l’essentiel les raisons de la rĂšgle ; il nourrit par sa sagesse le dĂ©bat contradictoire ; il est invoquĂ© en argument d’appoint juges et magistrats en sont friands ; il Ă©nonce un principe idĂ©al et tire le droit positif par le haut. DĂ©fi Ă  l’imagination, Ă©crit Cornu, l’adage aiguillonne l’esprit et la quĂȘte de justice Dictionnaire de la culture juridique, V° Adage. S’agissant des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales d’interprĂ©tation, il en existe principalement deux. La mĂ©thode exĂ©gĂ©tique est la plus classique et la plus servile. Elle rĂ©duit le droit Ă  la loi et le tient pour un ensemble clos. Insensible aux rĂ©alitĂ©s sociales ou Ă  la justice, elle suit une logique infaillible l’interprĂšte est un esclave enchaĂźnĂ© au texte. C’est une mĂ©thode Ă  laquelle les contemporains du Code NapolĂ©on recourront lors de l’exposĂ© et du commentaire dudit code. La lettre et l’analyse grammaticale du code sont les sources premiĂšres du commentateur tandis que l’intention du lĂ©gislateur est jugĂ©e secondaire. Les exĂ©gĂštes entretiennent le culte et le fĂ©tichisme du Code civil tout le code et rien que le code. Brunet Ă©crira je ne connais pas le droit civil, je n’enseigne que le Code NapolĂ©on ». Le propos est caricatural. Les zĂ©lateurs de la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique surent dĂ©passer la lettre du code et prendre quelques libertĂ©s. Cette mĂ©thode n’a pas Ă©tĂ© abandonnĂ©e. Elle revĂȘt deux formes simples. On compte une variante subjective, qui cherche la volontĂ© du lĂ©gislateur. L’interprĂšte est invitĂ© Ă  analyser la ratio legis la raison d’ĂȘtre, l’esprit, le but de la loi c’est l’interprĂ©tation tĂ©lĂ©ologique, qui prend appui notamment sur les intitulĂ©s de la loi, un exposĂ© prĂ©alable des motifs, un Ă©noncĂ© gĂ©nĂ©ral. Il lui est aussi suggĂ©rĂ© de recourir aux travaux prĂ©paratoires. Dans une variante objective, la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique s’appuie sur le texte en lui appliquant une sĂ©rie d’analyses lexicale, grammaticale et logique. Il s’agit de dĂ©gager la cohĂ©rence intellectuelle d’une disposition ambiguĂ«. L’emplacement d’un texte dans un code permet d’en prĂ©ciser le sens le texte s’éclaire par le contexte. C’est bien ainsi du reste qu’il importe de procĂ©der. La seconde mĂ©thode est celle de l’effet utile et de l’interprĂ©tation Ă©volutive. Pragmatique, elle consiste Ă  interprĂ©ter le texte sous Ă©tude contrat, traitĂ© de telle sorte qu’il acquiĂšre pleine efficacitĂ© sans jamais nier les rĂ©alitĂ©s et l’opinion publique contemporaine v. par ex. art. 1157 Malaurie et Morvan, op. cit., n° 410, 411. B-. Les limites Ă  la libertĂ© S’il importe au juge d’éclairer la loi, Ă  la jurisprudence d’éclairer le lĂ©gislateur, ce dernier peut la corriger Portalis ; v. BĂ©cane, p. 31. Bien que les voies de l’interprĂ©tation soient impĂ©nĂ©trables, que le luxe et l’abondance des raisonnements soient un miroir aux alouettes, dire le droit n’est pas affaire de caprice. Le juge doit respecter la cohĂ©rence du droit F. Gutman in Faure et Koubi, ss. dir., Titre prĂ©liminaire du Code civil, Economica, 2003, p. 109. Il est une idĂ©ologie de l’interprĂ©tation juridique. L’idĂ©ologie est nĂ©cessaire pour l’interprĂ©tation, car il est des valeurs fondamentales Ă  satisfaire d’un cĂŽtĂ©, la stabilitĂ© des lois, la certitude des lois, la sĂ©curitĂ© juridique
 – valeurs statiques – ; de l’autre, la satisfaction des besoins actuels de la vie – valeurs dynamiques – J. Wroblewski, L’interprĂ©tation en droit thĂ©orie et idĂ©ologie in L’interprĂ©tation dans le droit, APD, t. XVII, Sirey, 1972, p. 51, spĂ©c. n° 14. Le droit n’est pas qu’une collection de rĂšgles ou de dĂ©cisions de justice. Le droit est un systĂšme, un ensemble organisĂ© d’élĂ©ments, qui structure l’élaboration, l’application et la sanction du droit, pour permettre chaque jour d’assurer la justice, la libertĂ©, la paix, la prospĂ©ritĂ©, l’épanouissement des hommes v. toutefois la leçon sur la force et la lutte pour le droit. Le droit est un phĂ©nomĂšne social et normatif ubi societas, ibi jus lĂ  oĂč est la sociĂ©tĂ©, lĂ  est le droit. Le fils de Chronos Zeus, roi des dieux et des hommes, est parfois reprĂ©sentĂ© avec une balance ; il prĂ©side au maintient des lois ; il est garant de la justice a instituĂ© pour les hommes une loi ; tandis que pour les animaux il a Ă©tabli celle de se manger les uns les autres, puisqu’il n’y a pas chez eux de justice ; aux hommes il a donnĂ© la justice. L’interprĂšte est tenu Ă  un devoir de loyautĂ© envers la loi dont il est le serviteur ; ce devoir est impĂ©rieux chez le juge qui rend ses dĂ©cisions au nom du Peuple français. Justement, parce que la justice est rendue en son nom, il importe que le groupe social accepte la dĂ©cision. La rationalitĂ© de la dĂ©cision est nĂ©cessaire mais pas suffisante. Il faut encore qu’elle soit acceptable – souvent juge varie, bien fol qui s’y fie ? – Le juge doit certainement chercher Ă  convaincre c’est la raison ; il doit surtout d’employer Ă  persuader c’est le cƓur v. par ex. Malaurie et Morvan, op. cit., n° 414. Il doit susciter une adhĂ©sion personnelle Ă  son propre jugement de valeur concordia discordantium. C’est l’office du juge dire le droit – jurisdictio – et l’imposer – imperium –. C’est lĂ  l’art de la rhĂ©torique et de la dialectique. Saint-Paul a dit la lettre tue, l’esprit vivifie ». L’esprit sans la lettre, c’est le vent qui s’enfuit ; la lettre sans l’esprit, c’est la mort. À la lettre, Ă  la grammaire et Ă  la logique doivent s’ajouter la justice et l’utilitĂ© sociale, c’est-Ă -dire le droit. L’interprĂ©tation est le droit Bonsoir Ă  tous. Ce soir, un verset m'interpelle La lettre tue, l'esprit vivifie ». C'est dans la lettre aux Corinthiens que Paul Ă©crit cela. Mais que veut dire une telle affirmation ? L'apĂŽtre Paul est aux prises avec les nouvelles communautĂ©s, celles qui l'accompagnent et avec aussi la pluralitĂ© de leurs membres. Ils sont hommes, femmes, hĂ©breux, grecs, venus parfois de trĂšs loin dans ce port de Corinthe oĂč toutes les nationalitĂ©s se confrontent. Alors comment rassembler en communautĂ© instituĂ©e tous ceux qui ont voulu suivre la voie de JĂ©sus Christ. Ils ne sont pas touchĂ©s par des idĂ©es, par une idĂ©ologie, mais par un homme qui a vĂ©cu selon l'inspiration du vide Suivre un homme, ce n'est pas adhĂ©rer Ă  une idole, Ă  une idĂ©ologie, rentrer dans un systĂšme. Suivre un homme, c'est ĂȘtre en communion avec son esprit. Suivre un homme c'est entrer dans l'esprit qui l'a animĂ© et se laisser animer par ce mĂȘme n'y a donc pas de recette pour ĂȘtre chrĂ©tien, pas de livres pour fixer ce que c'est qu'ĂȘtre chrĂ©tien. MĂȘme pas la Bible. JĂ©sus connaissait les Ecritures et il en a incarnĂ© l'esprit Ă  sa façon, vivant selon sa loi sincĂšre, sa foi sincĂšre, obĂ©issant en homme libre Ă  des textes qu'il s'Ă©tait lui-mĂȘme appropriĂ©s. Vivre selon l'esprit, c'est donc interprĂ©ter notre propre partition, notre propre Ă©vangile et devenir, si nous le pouvons, une bonne nouvelle pour ce monde. Alors Ă  vous de jouer, Ă  vous de jouer votre propre partition et que la nuit vous soit douce RĂ©sumĂ©s En Palestine, JĂ©rĂŽme reprend le travail exĂ©gĂ©tique commencĂ© Ă  Rome et rĂ©dige, probablement en 388, son Commentaire sur l’EcclĂ©siaste. Ce premier commentaire suivi d’un livre vĂ©tĂ©rotestamentaire que JĂ©rĂŽme a Ă©crit et qui nous soit parvenu a donnĂ© lieu Ă  diverses Ă©tudes ; cependant la mĂ©thode d’explication du premier sens de l’Écriture mĂ©rite une Ă©tude plus approfondie, Ă  travers le vocabulaire exĂ©gĂ©tique, l’interprĂ©tation et l’histoire des Hebraei, et la réécriture de l’histoire d’IsraĂ«l, qui dĂ©voilent les prĂ©mices des principes hermĂ©neutiques hiĂ©ronymiens. In Palestine, Jerome wrote, probably in 388, his Commentary on the Book of Ecclesiastes, which he had already explained in Rome. This work is the first complete commentary on an OT book by Jerome we still possess. It has been the object of various studies, but the interpretative method used for the fit sense of Scripture is worthy of a more careful study. An analysis of the exegetical terminology, of the interpretation and history of the Hebraei, and of the rewriting of Israel’s history can help to unveil Jerome’s hermeneutical de page EntrĂ©es d'index Haut de page Annexe JĂ©rĂŽme, Commentaire sur l’EcclĂ©siaste, CCSL 72, Ă©d. M. Adriaen, 1959, p. 348-351 Signification de la mise en forme du texte Gras italique renvois Ă  la pĂ©ricope mots de la pĂ©ricopeGras reformulation ; paraphrase de la pĂ©ricopeItalique autre pĂ©ricope. 11, 9-10 Laetare, iuuenis, in adolescentia tua et in bono sit cor tuum in diebus iuuentutis tuae et ambula in uiis cordis tui, et in intuitu oculorum tuorum. Et scito hoc, quia super omnibus his adducet te Deus in iudicium. Et repelle iram a corde tuo et aufer malitiam a carne tua quia adolescentia et stultitia uanitas est. 12, 1 Et memento Creatoris tui in die iuuentutis tuae, antequam ueniant dies malitiae et appropinquent anni in quibus dices Non est mihi in illis uoluntas. In hoc capitulo, diuersa omnium explanatio fuit et tot sententiae, paene quot homines94. Vnde quia longum est opinationes omnium recensere et argumenta quibus sententias suas approbare uoluerint, explicare et prope res unius uoluminis est. Sufficiat prudentibus significasse quid senserint et quasi in quadam breui tabella sicut pinxisse terrarum, totiusque orbis uastitatem et ambitum oceani, angusto monstrasse compendio. Hebraei ad Israel aestimant pertinere mandatum, cui praecipitur, ut fruatur diuitiis suis95, et antequam ei captiuitatis tempus adueniat et adolescentiam senectute commutet96. Quidquid delectabile uel iucundum, tam cordi, quam oculis apparuerit, eo, dum in promptu est, abutatur, ita tamen ut se nouerit in omnibus iudicandum, et tam cogitationes malas, quam libidines fugiat, sciens stultitiam adolescentiae copulatam recordeturque97 semper Creatoris sui, antequam dies Babyloniae ac Romanae98 captiuitatis adueniant99, in quibus habere non poterit uoluntatem100. Et totum hunc locum ab eo quod ait Antequam tenebrescat sol et luna et stellae101, usque ad eum locum, in quo Scriptura commemorat Et conuertetur puluis in terram suam sicut erat et spiritus reuertetur ad Deum, qui dedit illum102, super statu suae conditionis explanant103. Quae quia, ut supra diximus, laciniosa sunt et prolixa, strictim a nobis breuiterque tangentur. Laetare ergo in iuuentute tua, o Israel, et fac illa uel illa, de quibus iam dictum est104 antequam captiuitas ueniat, et a te tuus honor105 recedat et gloria106, et iudices107, et sancti tui108 quos in sole, et luna, et stellis intellegi uolunt, auferantur ; antequam ueniat Nabuchodonosor109, siue Titus Vespasiani filius accitus a prophetis et eorum uaticinia compleantur110. In die111 qua angeli templi praesides112 recedent et turbabuntur robustissimi113 quique in exercitu tuo114, et otiosa erunt eloquia magistrorum115, et prophetae, qui de caelis solebant uisionum suarum lumen accipere116, contenebrescent117. Quando claudentur Templi ianuae118, et humiliabitur Ierusalem119, et Chaldaeus ueniet, quasi cantu uolucris120, ita Ieremiae uocibus prouocatus121, et conticescent filiae cantici122, in templo psallentium chori123, illo tempore, quando uenientes Hierosolymam, ipsi quoque hostes Dei magnitudinem pertimescent124 et in uia125 dubii, Sennacherib interitum formidabunt126. Hoc enim dictum putant Et ab excelso timebunt et formidabunt in uia127. In illis diebus florebit amygdalum128, ille baculus et uirga quam Ieremias in prophetiae suae uidit exordio129, et impinguabitur locusta130, Nabuchodonosor cum suo exercitu131, et dissipabitur capparis132, amicitia Dei cum Israel133. Quid autem sibi uelit capparis, cum de singulis coeperimus dicere, plenius explicabitur. Hoc autem totum eueniet Israeli, quia abiturus est homo in domum aeternitatis suae134, et a praesidio Dei ad caelestia reuersurus135, quo abeunte in tabernaculum suum, circumibunt in platea flentes atque plangentes136, et hostium obsidione uallati137. Laetare ergo, Israel, in iuuentute tua, antequam rumpatur funiculus argenteus138, hoc est donec gloria uestra uobiscum est139, antequam recurrat taenia aurea140, id est antequam arca Testamenti auferatur141 ; priusquam conteratur hydria ad fontem142, et conuoluatur rota super lacum143, id est donec in sancta sanctorum praecepta legis, et sancti Spiritus144 est gratia, et antequam reuertaris in Babylonem, unde in lumbis egressus es Abrahae145, et incipias in Mesopotamia conteri, unde quondam profectus es146, omnisque gratia prophetiae, qua quondam fueras inspiratus, reuertatur ad datorem suum147. Haec Iudaei usque hodie edisserunt et ad personam suam intellegentiam huius capituli trahunt. Haut de page Notes 1 Hier., In Eccl., pr. 
 cum [
] Ecclesiasten sanctae Blesillae legerem, ut eam ad contemptum istius saeculi prouocarem, et omne quod in mundo cerneret, putaret esse pro nihilo, rogatum ab ea, ut in morem commentarioli obscura quaeque dissererem, ut absque me posset intellegere quae legebat » Ă©d. M. Adriaen, CCSL 72, Turnhout, Brepols, 1959, p. 247-361, en part. p. 249, l. 1-6. Cette Ă©dition dans laquelle l’In Ecclesiasten figure aux p. 249-361 sera notre Ă©dition de rĂ©fĂ©rence dans ce travail, malgrĂ© sa ponctuation et ses fautes typographiques qui ne facilitent pas la comprĂ©hension du texte. Le texte de la PL 23, 1845, col. 1009-1116 est souvent d’un utile secours. Le lecteur pourra Ă©galement se reporter au livre de GĂ©rard Fry, Commentaire de l’EcclĂ©siaste Les PĂšres dans la foi 79-80, Paris, Migne, 2001, fournissant la traduction du commentaire, mais aussi une introduction et un guide thĂ©matique trĂšs intĂ©ressant p. 319-334. 2 Voir Pierre Nautin, OrigĂšne. Sa vie et son Ɠuvre Christianisme antique 1, Paris, Beauchesne, 1977, p. 282-284. 3 Voir Elisabeth Paoli, Autour de Paula 347-404 Subsidia prosopographica », Zeitschrift fĂŒr Papyrologie und Epigraphik 103 1994, p. 241-249, en part. p. 243 ; Patrick Laurence, JĂ©rĂŽme et le nouveau modĂšle fĂ©minin. La conversion Ă  la vie parfaite » Collection des Études augustiniennes. SĂ©rie AntiquitĂ© 155, Paris, Institut d’Études augustiniennes, 1997, p. 66. 4 Suite au comput fait Ă  partir des propos de JĂ©rĂŽme dans la prĂ©face au commentaire, d’aucuns datent la rĂ©daction de cet ouvrage du printemps 389. Voir Sandro Leanza, Sul Commentario all’Ecclesiaste di Girolamo. Il problema esegetico », dans Duval Ă©d., JĂ©rĂŽme entre l’Occident et l’Orient. XVIe centenaire du dĂ©part de saint JĂ©rĂŽme de Rome et de son installation Ă  BethlĂ©em, Actes du Colloque de Chantilly septembre 1986 Collection des Études augustiniennes. SĂ©rie AntiquitĂ© 122, Paris, Institut d’Études augustiniennes, 1988, p. 267-282, en part. p. 267-268. 5 Le premier Commentaire sur Abdias Ă©crit par JĂ©rĂŽme est en effet perdu. Voir Aline Canellis, L’art de la consequentia dans l’In Abdiam de saint JĂ©rĂŽme », dans P. Galand-Hallyn et V. Zarini Ă©d., Manifestes littĂ©raires dans la latinitĂ© tardive poĂ©tique et rhĂ©torique. Actes du colloque international de Paris, 23-24 mars 2007 Collection des Études augustiniennes. SĂ©rie AntiquitĂ© 188, Paris, Institut d’Études augustiniennes, 2009, p. 187-204, en part. p. 188-190. 6 Voir Leanza, Sul Commentario all’Ecclesiaste », p. 267-268 ; Aline Canellis, Le Commentaire sur l’EcclĂ©siaste de saint JĂ©rĂŽme », dans L. Mellerin Ă©d., La rĂ©ception du Livre de QohĂ©let, ier-xiiie s. Patrimoines, Paris, Cerf, 2016, p. 205-228 ; Ead., Le recours aux poĂštes latins dans le Commentaire sur l’EcclĂ©siaste de saint JĂ©rĂŽme », Latomus 75/1 2016, p. 156-179 ; Elisabeth Birnbaum – Ludger Schwienhorst-Schönberger Ă©d., Hieronymus als Exeget und Theologe. InterdisziplinĂ€re ZugĂ€nge zum Koheletkommentar des Hieronymus Bibliotheca Ephemeridum theologicarum Lovaniensium 268, Leuven, Peeters, 2014. 7 Fry, Commentaire de l’EcclĂ©siaste, p. 37. 8 Voir Pierre Jay, Saint JĂ©rĂŽme et le triple sens de l’Écriture », Revue d’Études augustiniennes et patristiques 26 1980, p. 214-27. 9 Sur la multiplicitĂ© du genre paraphrastique, voir Arnaud Zucker, Qu’est-ce qu’une paraphrasis ? L’enfance grecque de la paraphrase », Rursus 6 2011 [ ; consultĂ© le 26 octobre 2015]. 10 Hier., In Eccl. 9, 1 Porro hic sensus est » p. 321, l. 10-11. 11 Fry, Commentaire de l’EcclĂ©siaste, p. 135. 12 Hier., In Eccl. 3, 14 Quod si uoluerimus, priori sensu finito, quasi a capite legere » p. 279, l. 221-223. 13 Ibid., 4, 12-16 Et haec secundum simplicem sensum. Ceterum ut altius eleuemur 
 » p. 296, l. 168-169. 14 Ibid., 3, 5 Iuxta simplicem intellegentiam manifestus est sensus. [
] Si autem uoluerimus ad altiora conscendere 
 » p. 275, l. 84-85 et 91-91 ; mĂȘme sens en 8, 12 simplex intellegentia habere consequentiam non uidetur » p. 319, l. 179-180. 15 Ibid., 10, 8 Ex parte simplex et ex parte mysticus intellectus est » p. 336, l. 120-121. 16 Ibid., 4, 9-12 Et haec interim simpliciter dicta sint » p. 287, l. 134. 17 Ibid., 4, 9-12 p. 287, l. 122-134. 18 Voir Fry, Commentaire de l’EcclĂ©siaste, p. 154, n. 30. 19 Hier., In Eccl. 9, 7-9 et simpliciter intellectum prodest » p. 326, l. 170. 20 Ibid., 9, 9 
 si in hac uita umbratili ueram uitam inuenire ualeamus » p. 328, l. 224-225. Sur l’ombre de la Loi, esquisse de la vĂ©ritĂ©, voir par ex. Orig., HJos. 17, 2 Ă©d. A. Jaubert, SC 71, Paris, Cerf, 1960, p. 374-375. 21 Hier., In Eccl. 2, 24-26 ; 3, 5. 22 Ibid., 8, 12. 23 Ibid., 3, 18-21 Recurramus ad singula, et commatico genere dicendi, iuxta ordinem suum breuiter disseramus » p. 281, l. 306-307. 24 Ibid., 3, 18-21 Haec interim iuxta litteram. Quantum autem ad spiritalem intellegentiam pertinet » p. 282, l. 335. 25 Ibid., 3, 18-21 p. 281, l. 307-p. 282, l. 335. 26 Ibid., 10, 16-17 Verum mihi sacratius quid latere uidetur in littera » p. 340, l. 263-264. 27 Ibid., 10, 16-17 Videtur quidem reprobare [
] et econtrario probare [
] et praedicare » p. 340, l. 256-263. 28 Ibid., 1, 1 Haec interim iuxta litteram. Ceterum secundum intellegentiam spiritalem » p. 251, l. 47-48, reprenant 1, 1 p. 250, l. 16-p. 251, l. 46 ; 7, 26-27 Et haec secundum litteram. Ceterum iuxta intellegentiam spiritalem » p. 311, l. 396-397. 29 Ibid., 7, 26-27 Quia igitur supra Ecclesiastes dixerat [
] Nunc ait [
] et dicit [
] » p. 311, l. 376-393. 30 Ibid., 7, 26-27 Non putemus temere hanc Salomonem de genere mulierum protulisse sententiam ; quod expertus est, loquitur. Ideo quippe offendit Deum, quia captus est a mulieribus » p. 311, l. 393-396. 31 Orig., CCt, pr. 3, 4-16 Ă©d L. BrĂ©sard – H. Crouzel, SC 375, Paris, Cerf, 1991, p. 131-159. 32 Hier., In Eccl. 1, 1 p. 250, l. 16-p. 251, l. 46. 33 Ibid., 1, 1 Qui = psalmi tametsi ad prophetiam Christi et Ecclesiae pertinentes, felicitatem et uires Salomonis excedunt, et tamen secundum historiam super Salomone conscripti sint » p. 250, l. 12-15. 34 Ibid., 2, 9 Si spiritaliter intellegimus scripturas, ditior est Christus ab omnibus ; si tantum carnaliter, melius intellegit Synagoga, quam Ecclesia » p. 267, l. 203-205. 35 Ibid., 2, 24-26 Haec interim secundum litteram, ne uideremur penitus simplicem praeterire sensum, et dum spiritales diuitias sequimur, historiae contemnere paupertatem » p. 272, l. 365-368. 36 Voir Pierre Jay, Le vocabulaire exĂ©gĂ©tique de saint JĂ©rĂŽme dans le Commentaire sur Zacharie », Revue d’Études augustiniennes et patristiques 14 1968, p. 3-16 ; id., L’exĂ©gĂšse de saint JĂ©rĂŽme d’aprĂšs son Commentaire sur IsaĂŻe Collection des Études augustiniennes. SĂ©rie AntiquitĂ© 108, Paris, Études augustiniennes, 1985, p. 126-147. 37 Opposition entre la lettre et l’esprit en Hier., In Eccl. 1, 1 p. 251, l. 47-48 ; 2, 24-24 p. 272, l. 365-368 ; 3, 18-21 p. 282, l. 335-336 ; 7, 26-27 p. 311, l. 396-397. 38 La formule complĂšte la lettre tue, l’esprit vivifie », n’est pas citĂ©e dans ce commentaire. Pour l’utilisation de cette formule, voir par ex. Orig., HJos. 9, 8 Ă©d. A. Jaubert, p. 260-261. 39 Hier., In Eccl. 1, 7 ad altiora conscendimus » p. 256, l. 198 ; 1, 13 ad superiorem sensum » p. 259, l. 301-302 ; 2, 12 secundum áŒ€ÎœÎ±ÎłÎłÎźÎœ » p. 268, l. 239-240 ; 2, 18-19 mihi altius contemplanti » p. 270, l. 313 ; 3, 5 si autem ad altiora conscendere » p. 275, l. 91-92 ; 3, 12-13 iuxta áŒ€ÎœÎ±ÎłÎłÎźÎœ » p. 278, l. 194 ; 4, 7-8 secundum superiorem interpretationem » p. 286, l. 103-104 ; 7, 12 secundum áŒ€ÎœÎ±ÎłÎłÎźÎœ » p. 305, l. 168 ; 7, 26-27 ÏÎżÏ€ÎčÎș » p. 311, l. 399 ; 7, 28-30 haec autem omnia tropice accipienda » p. 313, l. 440-441 ; 8, 15 spiritaliter » p. 320, l. 238 ; 9, 7-8 et panem et uinum spiritalia », oleum spiritale » p. 326, l. 179 ; p. 327, l. 200 ; 9, 11 Haec secundum áŒ€ÎœÎ±ÎłÎłÎźÎœ » p. 329, l. 268 ; 9, 12 secundum allegoriam » p. 330, l. 290 ; 11, 6-8 si quaeramus spiritalem in ueteri instrumento intellegentiam » p. 348, l. 140-141. 40 Hier., In Eccl., pr. 
 hoc breuiter admonens, quod nullius auctoritatem secutus sum ; sed de Hebraeo transferens, magis me Septuaginta interpretum consuetudini coaptaui, in his dumtaxat, quae non multum ab Hebraicis discrepabant. lnterdum Aquilae quoque et Symmachi et Theodotionis recordatus sum, ut nec nouitate nimia lectoris studium deterrerem, nec rursum contra conscientiam meam, fonte ueritatis omisso, opinionum riuulos consectarer » p. 249, l. 12-18. Sur les diffĂ©rentes traductions du livre de l’EcclĂ©siaste par JĂ©rĂŽme, voir Canellis, Le Commentaire sur l’EcclĂ©siaste ». 41 Hier., In Eccl. 8, 13 p. 319, l. 191. 42 L’expression apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans la lettre-prĂ©face de la traduction des Psaumes selon l’HĂ©breu, adressĂ©e Ă  Sophronius 390-392 Certe confidenter dicam et multos huius operis testes citabo me nihil dumtaxat scientem de Hebraica ueritate mutasse » Ă©d. R. Weber, p. 768. 43 Hier., In Eccl., 1, 14 Dicebat mihi Hebraeus, quo Scripturas sanctas instituente perlegi » p. 260, l. 337-338 ; 3, 9-11 p. 277, l. 158-159 ; 7, 9 p. 303, l. 97-98 ; 9, 13-15 p. 331, l. 327-328. Sur ce maĂźtre hĂ©breu, voir Gustave Bardy, Saint JĂ©rĂŽme et ses maĂźtres hĂ©breux », Revue bĂ©nĂ©dictine 46 1934, p. 145-164, en part. p. 146, n. 2 ; Leanza, Sul Commentario all’Ecclesiaste », p. 271-272 ; Ilona Opelt, San Girolamo e i suoi maestri ebrei », Augustinianum 28 1988, p. 327-338, en part. p. 333. 44 Sur l’interprĂ©tation de Hier., In Eccl. 4, 13-16 p. 288, l. 179-180, voir GĂŒnther Stemberger, Hieronymus und die Rabbinen Zum Koheletkommentar », dans Birnbaum – Schwienhorst-Schönberger Ă©d., Hieronymus als Exeget und Theologe, p. 87-104, en part. p. 98. 45 Hier., 4, 13-16 Hebraeus meus, cuius saepe facio mentionem, cum Ecclesiasten mecum legeret, haec Baracchibam, quem unum uel maxime admirantur, super praesenti loco tradidisse testatus est “Melior est interior homo, qui post quartum decimum pubertatis annum in nobis exoritur, exteriore homine, qui de matris aluo natus est, qui nescit recedere a uitio et qui de domo uinctorum, de utero uidelicet materno, ad hoc exiuit, ut regnaret in uitiis. Qui etiam in potestate sua pauper effectus est, mala omnia perpetrando” » p. 288, l. 180 – p. 289, l. 187. 46 Ibid., 9, 13-15 p. 331, l. 327-338. 47 JĂ©rĂŽme se montre lĂ©gĂšrement sceptique face Ă  l’explication de Qo 10, 4 que lui donne son maĂźtre hĂ©breu p. 335, l. 73-79. 48 JĂ©rĂŽme, In Eccl., 5, 6 Et hunc locum ita Hebraei edisserunt. Nec superiora facias, de quibus iam dictum est, ne facile somniis credas. Cum enim diuersa uideris et per nocturnam quietem uariis anima fuerit exagitata terroribus, siue incitata promissis, tu ea contemne, quae somnii sunt. Et solum Deum time. Qui enim somniis crediderit, uanitatibus se et ineptiis tradet » p. 293, l. 70-76. 49 Ibid., 1, 7 Hebraei sub torrentium et maris nomine per metaphoram de hominibus significari arbitrantur, quod in terram, de qua sumpti sunt, redeant ; et torrentes uocentur, non flumina, eo quod cito intercidant, nec tamen impleatur terra multitudine mortuorum » p. 256, l. 193-197. Cette interprĂ©tation est Ă  rapprocher de Midrash Rabba sur l’EcclĂ©siaste =MRQ 1, 19 Tous les morts entrent au ShĂ©ol, mais le ShĂ©ol n’est jamais rempli » trad. S. andrĂ©, Textes fondateurs de la tradition juive 3, 2005, t. 1, p. 34. 50 Ibid., 1, 12 Aiunt Hebraei hunc librum Salomonis esse, paenitentiam agentis, quod in sapientia diuitiisque confisus, per mulieres offenderit Deum » p. 258, l. 289-291. 51 Ibid., 12, 9-10 p. 357, l. 283-p. 357, l. 308, en part. p. 357, l. 291-293 quod 
 prouerbia et parabolas composuerit aliud habentes in medulla ; aliud in superficie pollicentes. » 52 Ibid., 12, 13-14 Aiunt Hebraei cum inter cetera scripta Salomonis quae antiquata sunt, nec in memoria durauerunt ; et hic liber oblitterandus uideretur, eo quod uanas Dei assereret creaturas et totum putaret esse pro nihilo, et cibum, et potum et delicias transeuntes praeferret omnibus, ex hoc uno capitulo meruisse auctoritatem. Vt in diuinorum uoluminum numero poneretur, quod totum disputationem suam, et omnem catalogum in hac quasi ጀΜαÎșΔφαλαÎčώΔÎč coartarit, et dixerit finem sermonum suorum auditu esse promptissimum, nec aliquid in se habere difficile ; ut scilicet timeamus Deum et eius praecepta faciamus. Ad hoc enim natum esse hominem, ut creatorem suum intellegens, ueneretur eum metu et honore et opere mandatorum » p. 360, l. 384-p. 361, l. 396. On en trouve par exemple des Ă©chos dans le MRQ 11, 8 t. 1, p. 16-19 ; t. 2, p. 152-155. 53 Ibid., 7, 16 Hebraei iustos pereuntes in iustitia sua, filios Aaron suspicantur, quod dum putant se iuste agere, alienum ignem obtulerint. Et impium longaeuum in malitia sua Manassen dicunt, qui post captiuitatem restitutus in regnum longo deinceps tempore uixerit » p. 307, l. 245-259. 54 Ibid., 8, 14 Hebraei, iustos quibus eueniant mala, et impios quibus accedant opera iustorum, filios Aaron interpretantur, et Manassen, quod illi sacrificantes perierint et ipse post tanta mala et captiuitatem in imperium restitutus sit » p. 320, l. 223-226. 55 Ibid., 7, 17 Hebraei hoc mandatum, id est Noli esse iustus multum, super Saule interpretantur, qui Agag misertus est, quem Dominus imperauerat occidi » p. 308, l. 272-274. Dans le MRQ 7, 25 t. 1, p. 50, SaĂŒl est Ă©galement Ă©voquĂ© pour cet Ă©pisode biblique 1 S 15, 5 Ne sois pas plus juste que ton crĂ©ateur, comme ce fut le cas pour SaĂŒl de qui il est Ă©crit “SaĂŒl s’avança jusqu’à la ville d’Amaleq”. » 56 JĂ©rĂŽme, In Eccl., 11, 2 Hebraei ita hunc locum intellegunt Et sabbatum et circumcisionem serua, ne si hoc forte non feceris, inopinatum tibi superueniat malum » p. 345, l. 35-38. Mention est Ă©galement faite du shabat et de la circoncision dans le MRQ 11, 2 t. 2, p. 146 R. EliĂ©zer dit donne une part Ă  Sept renvoie aux sept jours de la semaine. C’est le mot utilisĂ© dans “À la septiĂšme fois” 1 R 18, 44, c’est-Ă -dire le jour du shabat. ou mĂȘme Ă  huit renvoie aux huit jours de la circoncision. » 57 Hier., In Eccl., 3, 2 p. 273, l. 15-p. 274, l. 39. 58 Ibid., 12, 1 p. 349, l. 12-p. 351, l. 64. 59 Ibid., 3, 2 Hebraei omne hoc, quod de contrarietate temporum scriptum est, usque ad illum locum, in quo ait Tempus belli et tempus pacis Qo 3, 8, super Israel intellegunt. Et quia non necesse est per singulos uersus ponere, quid interpretentur et sentiant, perstringam breuiter latiorem super hoc dissertionem lectoris ingenio derelinquens » p. 273, l. 15-20 ; 12, 1 Hebraei ad Israel aestimant pertinere mandatum. [
] Haec Iudaei usque hodie edisserunt et ad personam suam intellegentiam huius capituli tradunt » p. 349, l. 12 et p. 350, l. 63-p. 351, l. 64. 60 Voir Stemberger, Hieronymus und die Rabbinen », p. 94-97 cf. MRQ 3, 10, p. 98-101 ; Matthew Kraus, Christians, Jews, and Pagans in Dialogue Jerome on Ecclesiastes 12 1-7 », Hebrew Union College Annual 70-71 1999-2000, p. 183-231, en particulier le prĂ©cieux Appendice I mettant en parallĂšle l’interprĂ©tation de JĂ©rĂŽme et du MRQ p. 220-223. 61 Hier., In Eccl., 1, 1 p. 251, l. 37. 62 Ibid., 1, 1 p. 250, l. 2, 3 14, 15 ; 1, 16 p. 261, l. 372 ; 2, 1 p. 262, l. 12 ; 2, 18-19 p. 270, l. 310 ; 7, 26-27 p. 311, l. 393 ; 10, 8 p. 336, l. 122. 63 Ibid., 2, 8 p. 266, l. 169-170 ; 8, 13 p. 319, l. 203 Jacob seul ; avec Abraham et Isaac ibid., 10, 16-17 p. 341, l. 2811-282 ; Isaac seul ibid., 10, 19 p. 343, l. 342. 64 Ibid., 10, 17 p. 341, l. 289-290. 65 Ibid., 1, 2 p. 252, l. 81-82 ; 1, 16 p. 261, l. 370 ; 2, 9 p. 267, l. 206 ; 4, 17 p. 291, l. 254 ; 7, 14 p. 305, l. 188 ; 7, 18 p. 308, l. 287 ; 8, 4 p. 315, l. 58 ; 9, 5-6 p. 324, l. 92 ; 12, 3 p. 353, l. 147 ; 12, 11 p. 358, l. 312. 66 Ibid., 2, 8 p. 266, l. 166. 67 Ibid., 7, 20 p. 308, l. 287. 68 Ibid., 2, 8 p. 266, l. 169. 69 Ibid., 9, 10 p. 328, l. 233. 70 Ibid., 7, 5 p. 301, l. 49. 71 Ibid., 7, 16 p. 307, l. 236. 72 Ibid., 7, 18 p. 308, l. 286. 73 Ibid., 10, 16-17 p. 341, l. 277. 74 Ibid., 12, 4 p. 354, l. 197. 75 Ibid., 3, 2 p. 273, l. 15-p. 274, l. 39. 76 Stemberger, Hieronymus und die Rabbinen », p. 96 Wichtig ist in diesem Beispiel nicht nur die durch den Text von Kohelet weitgehend vorgegebene Entsprechung, sondern die tatsĂ€chlich auf die Geschichte Israels von den AnfĂ€ngen bis zur Endzeit durchgehaltene Auslegung, wie sie Hieronymus korrekt als jĂŒdische Auslegung wiedergibt, auch wenn er viel stĂ€rker die negativen Aspekte der Geschichte betont und zum Schluss in christliche Deutung abgleitet, den endzeitlichen Frieden fĂŒr Israel nur in der Zuwendung zum christlichen Glauben sieht. » 77 Hier., 3, 2 Tempus quasi cingulum et balteum circumdari Deo populum Iudaeorum et tempus ducendi eos in Babyloniam captiuitatem, et ibi computrescere trans Euphraten. Lege Ï€Î”ÏÎŻÎ¶ÎŒÎ± Ieremiae » p. 273, l. 27-30 ; cf. Orig. HJr 11, 5-6 Ă©d. P. Nautin, SC 232, Paris, Cerf, 1976, p. 424-431 et traduction de JĂ©rĂŽme, Hom. 7, par ex. Sed cum peccauerimus, ut cinctorium illud propheta deposuit, et abjecit illud in Euphratem fluuium, ut ibidem computresceret ; sic et nos abjiciet a lumbis suis Deus, et proiectos relinquet ad Euphratem fluuium Mesopotamiae, ubi Assyrii habitant inimici Israel, ubi Babylonii, et ibi putrescemus » PL 25, 1845, col. 641 B12-C3. 78 Hier., 3, 2 Tempus perdendi et tempus proiciendi » p. 273, l. 31-32 ; cf. Orig., HJer 50 2, 3-4 traduction de JĂ©rĂŽme p. 344-346, en part. p. 346, l. 9-11 In praesenti autem non posuit et ne abiciamini in iniustitia eius, sed “ne proiciamini in iniustitia eius”. Aliud est enim proici, aliud abici » ; voir Ă©galement HJer 7, 3 p. 346-347. 79 Hier., 3, 2 Tempus fuit generandi et plantandi Israelem, tempus moriendi et ducendi in captiuitatem. Tempus occidendi eos in Aegypto et tempus de Aegypto liberandi. Tempus destruendi Templi sub Nabuchodonosor et tempus aedificandi sub Dario » p. 273, l. 20-24. Cf. Orig., HJer. 1, 15-16 p. 230-235. 80 Hier., In Eccl., 3, 2 Tempus dispergendi Israel et tempus in unum congregandi. [
] Tempus scindendi Israel et tempus iterum consuendi » p. 273, l. 26-27 ; 32 ; cf. Orig., HJer. 4, 1 p. 256-261 ; 4 p. 266-267, et surtout 4, 6 p. 274, l. 21-31 ; cf. traduction de JĂ©rĂŽme, Hom. 14 PL 25, col. 692 B12-C10 Legamus Euangelia, et omne nouum Testamentum. Legamus apostoli Pauli Epistolas uniuersas, et scribamus in cordibus nostris, uiuentes iuxta praecepta coelestia, ut non tradatur et nobis libellus repudii, sed cohaeredes efficiamur cum Christo Iesu, et uidebimus quod plenitudine gentium Ecclesiam de intrƓunte, in nouissimis saluetur Israel, secundum illud eloquium “Cum autem plenitudo gentium introierit, tunc omnis Israel saluus erit et fiet unus grex, et unus pastor” Rm 11, 25-26 ; Jn 10, 16, docens in commune populum suum magnificare omnipotentem Dominum cum Christo Iesu 
 » ; voir Ă©galement HJer. 5, 4 p. 290-291. 81 Hier., In Eccl., 3, 2 tunc quando etiam in hostili terra Dei consolatio » p. 273, l. 34 ; cf. Orig., HJer. 7, 3 p. 348-351. 82 Hier., In Eccl., 3, 6-7 Quomodo enim Synagoga destruitur, ut aedificetur Ecclesia et a Lege fit scissio, ut Euangelia consuantur [
] » p. 275, l. 108 – p. 276, l. 115, en part. l. 108-109. 83 Voir en annexe le texte de Hier., In Eccl., 11, 9-12, 1 p. 348-351 avec, entre autres, les parallĂšles au MRQ. 84 Voir supra n. 60. 85 Voir par exemple, Ă  propos d’Hadrien et de Titus, MRQ 5, 9 t. 1, p. 164 ; 9, 3 t. 2, p. 82 ; 12, 5 t. 2, p. 160. 86 Comme l’a notĂ© G. Fry Commentaire de l’EcclĂ©siaste, p. 297, n. 14, JĂ©rĂŽme fait preuve d’une certaine souplesse en assimilant les termes adolescens et iuuenis. Sur les Ăąges des peuples et de la vie, voir DaniĂšle Chauvin Ă©d., L’imaginaire des Ăąges de la vie, Grenoble, ELLUG, 1996, en part. JoĂ«l Thomas, L’enfant, la toupie et le cercle. Étude comparative entre Virgile, ÉnĂ©ide VII, 378-394 et un jeu rituel des Bambara », p. 55-68. 87 Hier., Ep. 140, 13 Ă©d. J. Labourt, CUF, Les Belles Lettres, 1963, p. 89-90. Voir Aline Canellis, Saint JĂ©rĂŽme et l’exĂ©gĂšse du Psaume 89 d’aprĂšs l’Epist. 140 Ă  Cyprien, les Tractatus et les Commentarioli », dans É. ayroulet et A. canelliS Ă©d., L’exĂ©gĂšse de saint JĂ©rĂŽme, Saint-Étienne, PUSE Ă  paraĂźtre. 88 Tac., Hist. 5, 13, 2 Ă©d. H. Le Bonniec, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 1992, p. 86. 89 Sur cet Ă©pisode, voir J. Alberto Soggin, Histoire d’IsraĂ«l et de Juda. Introduction Ă  l’histoire d’IsraĂ«l et de Juda des origines Ă  la rĂ©volte de Bar Kokhba Le Livre et le Rouleau 19, Lessius, Bruxelles, 2004, p. 407-410. 90 Flav. Ios., Bell. Iud., 5, 375-398 p. 164-167. 91 Flav. Ios., Ant. Iud., 7 trad. A. d’Andilly, Histoire ancienne des peuples [1], Paris, Lidis, 1982, p. 20. 92 Hier., In Eccl. 12, 3 p. 352, l. 133-p. 353, l. 140 ; p. 353, l. 150-153 ; 5 p. 355, l. 205-208. Cf. MRQ 12, 3 t. 2, p. 158. Voir Kraus, Christians, Jews, and Pagans in Dialogue », p. 210. 93 Voir Canellis, Le recours aux poĂštes latins ». 94 Cf. Ter., Phorm. 454 Ego sedulo hunc dixisse credo ; uerum ita est / Quot homines, tot sententiae ; suus cuique mos » Ă©d. J. Marouzeau, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 1970, p. 148. 95 Cf. Qo 2, 4-10 ; 4, 9 ; 4, 11-12 ; 7, 15. 96 Hebraei 
 commutet Cf. MRQ 12, 7 R. Yehoshu’a b. LĂ©vi a interprĂ©tĂ© ce verset comme se rapportant au sanctuire. Le prophĂšte a dit Ă  IsraĂ«l souviens-toi de ton crĂ©ateur » t. 2, p. 162. Nous mettons en gras dans le MRQ les Ă©lĂ©ments soulignĂ©s par M. Kraus. 97 Recordetur = memento reformulation de la pĂ©ricope. 98 Voir Flav. Ios., Bell. Iud. 5, 395-398 Ă©d. A. Pelletier, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 1982, p. 167 ; tac., Hist. 5, 13, 2 Ă©d. H. le Bonniec, p. 86. 99 Antequam 
 adueniant Cf. MRQ 12, 7 avant que viennent les jours mauvais ce sont les jours de l’exil, car il est dit “Vous pensez reculer le jour du malheur” Am 6, 3 ; 100 In quibus 
 uoluntatem Cf. MRQ 12, 7 et qu’arrivent les annĂ©es dont tu diras que le mĂ©rite des ancĂȘtres a cessĂ© [de protĂ©ger IsraĂ«l] p. 164. 101 Qo 12, 2. 102 Qo 12, 7. 103 Cf. MRQ 12, 7 t. 2, p. 162-165. 104 Laetare 
 dictum est Cf. MRQ 12, 7 Rappelle-toi qui t’a créé pendant que tu fais encore partie de son choix, tandis qu’existe encore l’alliance des prĂȘtres, car il est dit “Je l’ai distinguĂ©e de toutes les tribus d’IsraĂ«l pour exercer mon sacerdoce” 1 S 2, 28 ; tandis qu’existe encore l’alliance des LĂ©vites, car il est dit “Car c’est lui que YahvĂ© ton Dieu a choisi entre toutes les tribus” Dt 18, 5 ; tandis qu’existe encore l’alliance avec JĂ©rusalem, car il est dit “la ville que j’ai Ă©lue” 1 R 11, 32 ; tandis qu’existe encore l’alliance avec la royautĂ© de la maison de David, car il est dit “Il Ă©lut David son serviteur” Ps 78, 70 ; tandis qu’existe encore le sanctuaire, car il est dit “J’ai dĂ©sormais choisi et consacrĂ© cette maison” 2 Ch 7, 16, tandis que tu [IsraĂ«l] existes encore, car il est dit “C’est toi que YahvĂ© ton Dieu a choisi pour son peuple Ă  lui” Dt 7, 6 » p. 162-164. 105 Honor Cf. MRQ 12, 7 p. 164 avant que s’obscurcisse le soleil c’est-Ă -dire [la fin de] la royautĂ© de la maison de David, car il est dit “et son trĂŽne comme le soleil devant Moi” Ps 89, 37 ». 106 Gloria Cf. MRQ 12, 7 la lumiĂšre c’est-Ă -dire la Tora, car il est dit “Car le prĂ©cepte est une lampe, l’enseignement une lumiĂšre” Pr 6, 23 ». 107 Iudices Cf. MRQ 12, 7 la lune c’est-Ă -dire le sanhĂ©drin, car il est Ă©crit “comme est fondĂ©e la lune Ă  jamais” Ps 89, 38 ». 108 Sancti tui Cf. MRQ 12, 7 et les Ă©toiles il s’agit des disciples des sages ». 109 Cf. 2 R 24 et surtout 2 R 25, 1-21. 110 Cf. livre de JĂ©rĂ©mie ; antequam ueniat 
 compleantur Cf. MRQ 12, 7 p. 164 et que reviennent les nuages aprĂšs la pluie On observe que tous les malheurs prophĂ©tisĂ©s par JĂ©rĂ©mie les frappĂšrent une fois le Temple dĂ©truit ». 111 In die Cf. MRQ 12, 7 p. 164 au jour oĂč ». 112 Angeli templi praesides Cf. MRQ 12, 7 p. 164 au jour oĂč tremblent les gardiens de la maison cela renvoie aux gardes sacerdotales et celles des LĂ©vites ». 113 In die 
 robustissimi, cf. Qo 12, 3 ; contenebrescent, 12, 3. 114 Turbatur 
 tuo Cf. MRQ 12, 7 p. 164 oĂč se courbent les hommes vigoureux il s’agit des prĂȘtres » suit une digression sur Aaron consacrant les LĂ©vites. 115 Eloquia magistrorum Cf. MRQ 12, 7 p. 164 oĂč les femmes cessent de moudre il s’agit des grands recueils de la Mishna, par exemple la mishna de R. Aqiba, la mishna de R. Hiya et R. Hoshaya, et la mishna de Bar Kappara. » 116 Cf. Jr. 9. Voir Flav. Ios., Bell. Iud., 5, 392 p. 166. Qui de caelis 
 accipere Cf. MRQ 12, 7 p. 164 oĂč l’obscuritĂ© gagne celles qui regardent par la fenĂȘtre On observe que lors de l’exil d’IsraĂ«l Ă  Babylone, pas un seul IsraĂ©lite n’était plus capable d’interprĂ©ter ce qui lui avait Ă©tĂ© enseignĂ© ». 117 Prophetae contenebrescent Cf. MRQ 12, 7 p. 164 parce qu’elles se rarĂ©fient il s’agit du Talmud qui se mĂȘle Ă  elles ». 118 Quando 
 ianuae ; humiliabitur, cf. Qo 12, 4. Templi ianuae Cf. MRQ 12, 7 p. 164 quand la porte est fermĂ©e sur la rue il s’agit des portes de NeHusta, la fille d’ElnatĂąn 2 R 24, 8 qui Ă©taient grand ouvertes ». 119 Humiliabitur Ierusalem Cf. MRQ 12, 7 p. 164 quand tombe la voix du moulin parce qu’ils nĂ©gligĂšrent les paroles de la Tora » suivent les paroles de R. Samuel b. NaHmani. 120 Quasi 
 uolucris, cf. Qo 12, 3. 121 Chaldeus 
 prouocatus Cf. MRQ 12, 7 p. 164 quand on se lĂšve Ă  la voix de l’oiseau R. LĂ©vi a dit Dix-huit annĂ©es durant, une bat qol s’exclama Ă  l’intention de Nabuchodonosor et le sollicita en ces termes Serviteur impie, va donc dĂ©truire la maison de ton MaĂźtre, puisque Ses enfants se rebellent et ne lui obĂ©issent pas. » 122 Et conticescent 
 cantici, cf. Qo 12, 4. 123 Cf. Jr 9 voir Fry, Commentaire de l’EcclĂ©siaste, p. 295, n. 9. Contiscent 
 chori Cf. MRQ 12, 7 p. 164 quand se taisent toutes les chansons parce que [Nabuchodonosor] s’en vint mettre fin aux chants du Temple, car il est dit “On ne boit plus de vin en chantant” Is 24, 9 ». 124 Quando 
 uia Cf. MRQ 12, 7 p. 164 quand on redoute la montĂ©e [Nabuchodonosor] craignait Celui qui a suprĂ©matie sur l’univers, le Roi suprĂȘme des Rois ». 125 In uia, Qo 12, 5. 126 Cf. 2 R 18, 17 et 19, 35-37 ; Is 37, 8-38. Voir Flav. Ios., Bell. Iud., 5, 387 p. 166. 127 Qo 12, 5. Cf. MRQ 12, 7 p. 164 digression sur les diverses formes de divinations utilisĂ©es par Nabuchodonosor. 128 Qo 12, 5. 129 Cf. Jr. 1, 11. Cf. MRQ 12, 7 et l’amandier est en fleur c’est la prophĂ©tie de JĂ©rĂ©mie, car il est dit “je vois une branche d’amandier” Jr 1, 11 ». 130 Qo 12, 5. 131 Qo 12, 5. Impinguabitur 
 exercitu Cf. MRQ 12, 7 et la sauterelle est pesante » image de Nabuchodonosor, digression sur la façon d’ériger une statue. 132 Qo 12, 5. 133 Voir Flav. Ios., Bell. Iud., 5, 391 p. 166. Dissipabitur 
 Israel Cf. MRQ 12, 7 p. 168 et la cĂąpre abiyona perd son goĂ»t ce terme renvoie au mĂ©rite des patriarches abot ». 134 Quia 
 suae, Qo 12, 5. 135 Abiturus 
 reuersurus Cf. MRQ 12, 7 p. 166 tandis que l’homme s’en va vers sa maison d’éternitĂ© ils Abraham et ses descendants sont venus de Babylonie et ils y retourneront ». 136 Circumibunt 
 plangentes, Qo 12, 5. 137 Circumibunt 
 uallati Cf. MRQ 12, 7 et les pleureuses tournent dĂ©jĂ  dans la rue cela renvoie Ă  l’exil de JĂ©konias [
] ». 138 Antequam 
 argenteus, Qo 12, 6. 139 Gloria uestra uobiscum est Cf. MRQ 12, 7 avant que lĂąche le fil d’argent ce terme renvoie Ă  la chaĂźne des gĂ©nĂ©rations ». 140 Antequam 
 aurea, Qo 12, 6 ; Cf. MRQ 12, 7 p. 166 que la coupe d’or se brise il s’agit des paroles de la Tora, car il est dit “dĂ©sirables plus que l’or” Ps 19, 11. 141 1 S 4-6. Voir Flav. Ios., Bell. Iud. 5, 384 p. 165. L’arche d’alliance a vraisemblablement disparu lors de la destruction du Temple en 587 cf. Jr 3, 1. Voir Édouard Lipinski, s. u. Arche », Dictionnaire encyclopĂ©dique de la Bible, Turnhout, Brepols, 1987, p. 131-133. 142 Priusquam 
 fontem, Qo 12, 6 ; Cf. MRQ 12, 7 p. 168 que la jarre se casse Ă  la fontaine » Ă©vocation des cruches de JĂ©rĂ©mie et de Baruch. 143 Conuolatur 
 lacum, Qo 12, 7. 144 Qo 12, 7. 145 Cf. Gn 35, 11. Cf. MRQ 12, 7 p. 168 que la poulie se rompe au puits ils venaient de Babylonie et ils sont retournĂ©s en Babylonie. Ils sont venus de Babylonie car il est dit “YahvĂ© dit Ă  Abram Quitte ton pays Gn 12, 1” ; et ils sont retournĂ©s en Babylonie, puisque [Nabuchodonosor] emmena les captifs Ă  Babylone. » 146 Abraham a quittĂ© Ur HarĂąn en MĂ©sopotamie Cf. Gen 12, 1 ; cf. flav. ioS., Ant. Iud., 7 trad. A. d’andilly, p. 20. Cf. MRQ 12, 7 p. 168-170 et que la poussiĂšre retourne Ă  la terre comme elle en est venue Ils venaient de Babylonie et ils sont retournĂ©s en Babylonie 
 ». 147 Cf. Jr 43-44 ? Ez 10, 18 ; 11, 22 ; Cf. MRQ 12, 7 p. 170 et le souffle Ă  dieu qui l’a donnĂ© cela renvoie Ă  l’Esprit saint. On voit que lorsque JĂ©rĂ©mie vit JĂ©rusalem dĂ©truite, le Temple brĂ»lĂ©, IsraĂ«l menĂ© en exil et l’Esprit saint absent, il se mit Ă  rĂ©citer VanitĂ© Des VanitĂ©s. »Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Aline Canellis, Laetare, Israel », Revue des sciences religieuses, 91/2 2017, 159-175. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Aline Canellis, Laetare, Israel », Revue des sciences religieuses [En ligne], 91/2 2017, mis en ligne le 01 janvier 2019, consultĂ© le 27 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page {"product_id""la-clef-des-ecritures","title""La clef des Ă©critures","description""\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003e\u003cspan\u003eTraitĂ© contre les juifs et les gentils qui rejettent, pour des motifs opposĂ©s mais en raison d’une mĂȘme lecture charnelle, l’admirable harmonie de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la lettre et de l’esprit, l’Ancien Ă©tant la prophĂ©tie du Nouveau et le Nouveau la rĂ©alisation de l’Ancien, et ce par une mĂ©connaissance du Christ, l’unique clef des Saintes Écritures, qui seul donne la parfaite intelligence de l’histoire du salut de l’humanitĂ©.\u003c\/span\u003e\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003e \u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eDans l’antiquitĂ©, ils s’appelaient Marcion, Celse, ManĂšs, Fauste
 De nos jours, ils se nomment Soral, Timmerman, GuyĂ©not,\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003eHindi, Soler, Römer, Finkelstein
 Tous, pour diverses raisons, sont des dĂ©tracteurs de l’Ancien Testament et rejettent son origine divine. La lecture partiale, grossiĂšre et charnelle qu’ils en font, mĂȘme quand c’est pour la condamner, correspond en fait Ă  la lecture pharisaĂŻque codifiĂ©e par les talmudistes et assumĂ©e de maniĂšre mythique par les sionistes. \u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eMalgrĂ© la diffĂ©rence de leurs principes,\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003c\/em\u003ele sophisme philosophique et la superstition juive aboutissent aux mĂȘmes consĂ©quences la nĂ©gation de l’unitĂ© du plan divin. Les juifs soutiennent que le Christ n’a pas pu ĂȘtre annoncĂ© par les prophĂštes de l’Ancienne Alliance au prĂ©texte que l’Évangile qu’il a prĂȘchĂ© contredisait leur Loi qui les obligeait de se sĂ©parer des non juifs. Et les hĂ©rĂ©tiques, eux, soutiennent que l’Évangile, la Bonne Nouvelle du salut pour tous les peuples sans distinction, ne peut avoir aucun rapport avec l’Ancienne Alliance puisqu’il a justement aboli le mur de sĂ©paration qu’était la loi juive.\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eL’Église catholique rĂ©cuse ces interprĂ©tations erronĂ©es, qu’elles soient judaĂŻques ou hĂ©rĂ©tiques. Pour les PĂšres, ces \u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eennemis des saintes Lettres montrent une Ă©gale ignorance de l’un et de l’autre Testament\u003c\/em\u003e. » Car le mosaĂŻsme bien compris, mais non sa trahison talmudique, n’a Ă©tĂ© que la prĂ©paration du christianisme. Tertullien, OrigĂšne, saint IrĂ©nĂ©e, saint Hilaire, saint Augustin et bien d’autres ont\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003edĂ©montrĂ© contre les hĂ©rĂ©tiques la divinitĂ© de la loi mosaĂŻque, et contre les juifs son abrogation ou son accomplissement.\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003eLĂ  oĂč les hĂ©rĂ©tiques imaginent une antithĂšse, il y a harmonie parfaite ; et lĂ  oĂč les juifs rĂȘvent d’un Messie Ă  venir, ou plutĂŽt de sa caricature tribale, il y a l’Ɠuvre universelle et spirituelle du Christ, dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©e comme annoncĂ©e par les prophĂ©ties.\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003ePour comprendre les Saintes Écritures, il faut donc dĂ©passer l’intelligence de la lettre et en saisir l’esprit. \u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eL’Écriture sainte,\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003c\/em\u003edit saint GrĂ©goire le Grand\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e, par la maniĂšre mĂȘme dont elle s’exprime, dĂ©passe toutes les sciences ; car, dans un seul et mĂȘme discours, tout en racontant un fait, elle livre un mystĂšre.\u003c\/em\u003e » Adam, Abel, NoĂ©, Abraham, Isaac, Jacob, Juda, Joseph, MoĂŻse, la sortie d’Égypte, l’Alliance du SinaĂŻ avec ses sacrifices et ses fĂȘtes, JosuĂ©, David, Salomon, avec le temple et son grand prĂȘtre, l’endurcissement mĂȘme de Juda et la ruine de la nation-religion israĂ©lite, tout cela forme un seul et mĂȘme grand mystĂšre que ce TraitĂ© va dĂ©voiler, pour la confusion des uns et l’instruction des autres. Les paroles de Dieu sont en effet\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e“ esprit et vie\u003c\/em\u003e” Jn 6, 53. Or, “\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003ela lettre tue mais l’esprit vivifie\u003c\/em\u003e” II Cor 3, 6.\u003c\/p\u003e","brand""Saint Agobard","offers"[{"title""Default Title","offer_id"42509884653822,"sku""","price" CULTURE ET PATRIMOINE","version"" Info stockEn stock sous rĂ©serve des ventes en un achat en magasin, merci de vĂ©rifier la disponibilitĂ© de cet article avec votrelibraire CLC le plus et coordonnĂ©es des librairies CLC dans la rubrique AccĂšs aux librairies CLC. Je choisis ma librairie de proximitĂ© - MontĂ©limar- ParisPrĂ©sentation Le livre que vous tenez entre vos mains est Ă©crit par un guerrier de priĂšre qui s’est tenu en personne sur les champs de bataille les plus difficiles de la terre la CordillĂšre de l’Himalaya, l’Inde, l’Afrique de l’Ouest, le mont Everest, la citĂ© de Machu Picchu, le volcan PopocatĂ©petl, etc.. Non seulement Rony Chaves connaĂźt parfaitement les ruses et les artifices de l’ennemi, mais, bien plus, il croit aussi profondĂ©ment dans la puissance extraordinaire de l’Esprit saint pour dĂ©truire les Ɠuvres du diable. Ce livre est un manuel de priĂšre indispensable pour tout intercesseur chrĂ©tien. Le Fils de Dieu est apparu, afin de dĂ©truire les Ɠuvres du diable.» 1 Jean 38bQuelques mots sur Rony Chaves Rony Chaves est reconnu sur le plan international comme l’un des grands prophĂštes du continent les cercles d’intercession mondiale, il est connu comme l’un des gĂ©nĂ©raux de priĂšre les plus importants d’AmĂ©rique latine et l’un des stratĂšge de guerre spirituelle les plus experts en matiĂšre de gĂ©omĂ©trie magique des 4

la lettre tue mais l esprit vivifie